De quoi protéger son coeur ? Suite & fin
De quoi protéger son coeur ? Suite & fin
Nicolette MudiandamboNicolette Mudiandambo
| 05 février 2025
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Salut ! J'espère que ta semaine a bien commencé. Comme promis, voici la deuxième partie de l'article publié lundi. Aujourd'hui, on va découvrir ensemble deux autres éléments dont il faut se protéger pour préserver son cœur. C'est parti !

Le poison des médisances

Lorsque tu t’assieds avec tes amis, tes "gens sûrs", de quoi parles-tu ? Et surtout, de qui parles-tu et comment ? Peut-être que tu te dis : "Moi, je ne dis rien, je me tais." Mais même dans ce silence, en écoutant passivement des conversations pleines de jugements et de critiques négatives, tu permets à ces paroles de s’infiltrer dans ton esprit. Elles finissent par modeler ta perception des autres, même sans que tu t’en rendes compte.

Ne sois pas celui qui sème la calomnie, qui révèle les secrets des autres ou qui se cache derrière un silence complice.Il y a toujours une alternative : stopper la conversation, te retirer de la pièce, ou avoir le courage de dire : "Les gars, ça suffit, là." Parce qu’en restant là, même silencieux, tu laisses tes oreilles être polluées, et, par ricochet, ton cœur aussi.

Je vais être honnête avec toi. Moi-même, j’ai eu des mauvaises impressions sur des personnes uniquement parce que, un jour, j’étais assise au milieu d’un groupe qui les critiquait. Ces mots ont façonné mon regard sur elles, et, sans même les connaître réellement, je les regardais du coin de l’œil avec méfiance, jugement ou froideur. Pas parce qu’elles avaient fait quoi que ce soit contre moi, mais juste parce que j’avais été contaminée par une réunion de médisances.

Tu peux toujours essayer de te justifier en disant : "Oui, mais parfois, on discute d’une situation pour chercher des solutions ou comprendre des faits." Très bien. Mais une fois rentré chez toi, as-tu réellement trouvé une solution ? Ces discussions péjoratives ont-elles changé quoi que ce soit en bien ? Et si la personne concernée avait été dans la pièce, aurais-tu eu le courage de lui parler de la même manière, avec les mêmes mots et le même ton ? Pose-toi cette question : si quelqu’un avait filmé la conversation et montré la vidéo à cette personne, en serais-tu fier ?

La médisance est sournoise. Elle peut sembler anodine, presque justifiable au début, mais elle agit comme un poison. Elle contamine non seulement ton esprit, mais aussi ton cœur, et elle te prive de ta paix intérieure.

La Bible dit : "C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle" (Luc 6:45). Si, en toi, ne jaillissent que des paroles négatives sur les autres, alors il est temps de te demander : qu’est-ce qui remplit vraiment ton cœur ? Un manque d’amour ? De la jalousie ? Une rancœur enfouie ? Ce que tu dis sur les autres reflète l’état de ton âme.

Protéger ton cœur commence par être intentionnel dans ce que tu laisses entrer dans tes oreilles et ton esprit. Apprenons à choisir le silence plutôt que la critique, l’amour plutôt que le jugement. Parce que, soyons honnêtes, médire ne construit rien. Ça détruit.



La prison du "oui"

Je suis quelqu’un de bonne volonté. J’aime aider, me proposer pour organiser des projets, être impliqué à fond, et particulièrement dans mon église locale. Là-bas, c’est comme mon terrain de jeu favori, parce que j’aime servir Dieu.Mais, soyons honnêtes, il y a des moments où mon surplus de "oui" ne m’a pas rendu service.

Parfois, il faut savoir dire non.

Dire "non" lorsqu’on te sollicite n’est pas un péché ni une forme de méchanceté. J’aime ce passage de Luc 5:15-16 où Jésus, bien que très sollicité par des foules, choisit de se retirer pour prier et se reposer. Si même Jésus a su dire "stop" pour préserver son cœur et sa mission, combien plus devrions-nous le faire ? Dire "non" à certaines attentes humaines est parfois la meilleure solution pour protéger notre cœur et notre équilibre.

Quand tu dis "oui" à tout, tu engages non seulement ton temps, mais aussi ton cœur. Et ce n’est pas toujours pour le meilleur. À force d’accumuler des responsabilités, tu t’exposes au surmenage émotionnel, spirituel et physique. Dire "oui" à tout n’est pas une preuve d’amour ou de maturité, c’est parfois un refus déguisé de reconnaître ses limites.

Apprendre à dire "non" : une leçon d’humilité
Je vais être transparente avec toi. Pendant longtemps, je disais "oui" à tout, incapable de déléguer, toujours sur le pont. Et puis, Dieu m’a ramenée à l’essentiel… parfois avec des leçons bien senties. Il y a une saison où mon corps était tellement affaibli que mes responsables d’église m’ont littéralement interdit de venir aux cultes du dimanche. T’imagines ? Moi, qui ne voulais jamais lâcher prise, j’ai dû m’incliner. Cette expérience m’a appris des choses essentielles :

  • Dire "non" m’a appris à me reposer.

  • Dire "non" m’a enseigné à hiérarchiser mes priorités.

  • Dire "non" m’a forcée à lâcher le contrôle et à reconnaître que je ne suis pas Dieu.

Dire non pour préserver ton cœur
Il y a un autre aspect : à force de dire "oui" pour plaire ou éviter les conflits, on finit par tolérer l’inacceptable. On laisse des paroles ou des comportements s’accumuler, jusqu’à ce que notre cœur déborde de frustration ou de douleur. Dire "non", c’est poser des limites, c’est se protéger, c’est choisir la paix que Dieu a placée en nous.

Quand tu dis "non", tu honores Dieu. Pourquoi ? Parce que tu veilles sur le temple qu’est ton corps, ton esprit et ton cœur. Tu te rappelles que tu n’es pas appelé à tout faire, mais à faire ce que Dieu te demande, au bon moment et avec les bonnes priorités.

Alors, la prochaine fois qu’on te sollicite, demande-toi : Est-ce que ce "oui" vient de Dieu ou simplement d’une peur de décevoir ? Est-ce que ce "oui" m’éloigne de la paix intérieure ? Si la réponse est non, sois courageux et choisis la liberté.

Je vous laisse méditer sur tout cela : ces ennemis de nos cœurs qui, parfois subtilement, viennent troubler notre paix et nous éloignent de ce que Dieu désire pour nous. Prenez le temps de réfléchir à ce qui vous empêche de garder un cœur pur et vigilant. Que ce soit la médisance, le surmenage ou le compromis, souvenez-vous que votre cœur est précieux aux yeux de Dieu. Protégez-le intentionnellement et laissez Sa paix y régner pleinement.

Je vous laisse sur ces mots et vous souhaite une bonne fin de semaine.