Le chemin du pardon - Suite & fin
Le chemin du pardon - Suite & fin
Nicolette MudiandamboNicolette Mudiandambo
| 26 février 2025
00:00
12:24

On entend souvent dire “je pardonne mais j’oublie pas” : erreur ! Le pardon selon le modèle divin nous conduit dans le sens inverse de cette phrase.

Quand je dis "oublier", je ne parle pas d’amnésie. Je ne perds pas la mémoire de ce qui s’est passé. Je sais qu’un jour, telle situation m’a ébranlée, tel événement m’a marqué. Mais en pardonnant, je m’engage :

  • À ne pas rappeler constamment à la personne l’erreur commise.

  • À ne pas exposer la faute de l’autre pour lui nuire.

  • À renoncer à tout désir de vengeance.

"Il ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous punit pas selon nos fautes." (Psaumes 103:10)

Cela ne signifie pas qu’il est facile de pardonner. Il y a des situations où la douleur est si grande que le pardon prend du temps. Mais le véritable pardon, celui qui vient de Dieu, libère le cœur de tout poids et ouvre la porte à la restauration.

Le pardon dans les relations proches

Le pardon devient encore plus difficile lorsqu’il s’agit de personnes que l’on aime profondément :

  • Un membre de la famille.

  • Un(e) ami(e) proche.

  • Un(e) conjoint(e).

 

Ces blessures sont souvent plus profondes, car elles viennent de personnes que nous avons laissé entrer dans nos cœurs. Pourtant, Dieu nous appelle à pardonner, même dans ces relations. Et oui, cela prend du temps. Je ne mentirai pas en disant que cela se fait en un claquement de doigts.

J’ai vécu des situations où il m’a fallu des années pour pardonner. Parfois, ce n’était pas des actions énormes, mais des paroles ou des attitudes qui m’avaient profondément blessée. Et je ne réalisais même pas à quel point je portais ce poids dans mon cœur. Regarde comment le manque de pardon rend le quotidien difficile :

  • Tu veux prendre une personne dans tes bras, mais la rancœur te retient.

  • Tu veux rire avec elle, mais la culpabilité ou la douleur t’empêchent d’être toi-même.

Mais j’ai su que j’avais pardonné lorsque :

  • Je pouvais être en présence de la personne sans ressentir de gêne ni de colère.

  • Je ne voyais plus l’erreur qu’elle avait commise en la regardant.

"Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi." (Colossiens 3:13)

Quand j’ai réalisé à quel point Dieu nous aime et nous pardonne, cela a transformé ma façon de voir le pardon. Si Dieu me pardonne, moi qui suis imparfaite, qui suis-je pour ne pas pardonner à mon prochain ?

 "Seigneur, combien de fois pardonnerai-je à mon frère, lorsqu’il péchera contre moi ? Jusqu’à sept fois ? Jésus lui dit : Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois." (Matthieu 18:21-22)

Le pardon demande du courage et de la persévérance. Cela ne signifie pas oublier totalement la douleur, mais choisir de ne plus laisser cette douleur diriger nos vies.

Un cœur qui pardonne reste sain et léger. Qui as-tu besoin de pardonner aujourd’hui ?



Un exercice pour pardonner

Si tu trouves difficile de pardonner, je te propose un exercice qui m’a aidée :

  1. Écris une lettre à la personne que tu veux pardonner, sans la lui envoyer. Écris tout ce que tu ressens : la douleur, la colère, la déception.

  2. Une fois la lettre écrite, prie dessus. Demande à Dieu de t’aider à libérer ton cœur.

  3. Garde la lettre jusqu’à ce que tu sentes que ton cœur est réellement apaisé. Prie autant de fois que nécessaire.

  4. Quand tu sens que Dieu a opéré une restauration dans ton cœur, déchire la lettre et marche dans la liberté du pardon.



Et voilà, c’est la fin ! Durant tout ce mois de février, nous avons abordé des sujets profonds ensemble, et maintenant, je prie que pour le reste de l’année et pour le reste de nos vies, nous soyons de bons gardiens de nos cœurs.

Dieu nous a confié cette responsabilité précieuse : garder notre cœur plus que tout autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. 

Je t’invite à lire, relire, écouter et réécouter les articles tout au long de l’année. Reviens régulièrement pour te réajuster et reprendre ton rôle de gardien de cœur.

Ce fut un réel plaisir de partager ce sujet avec vous. Je crois que ce ne sera pas la dernière fois. J’espère que cela vous a fait du bien. Moi, en écrivant et en partageant, j’ai été édifié, encouragé, enseigné et équipé de nouveau pour prendre soin de mon cœur.

N’oublie pas : nous sommes gardiens de nos cœurs, mais Dieu est le Gardien de nos vies. Même dans cette responsabilité, il nous accompagne et veille sur nous.

Merci à tous d’avoir suivi ces partages. Très bonne semaine à chacun !