Le chemin du pardon
Le chemin du pardon
Nicolette MudiandamboNicolette Mudiandambo
| 24 février 2025
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05:49

Tout au long de ce mois, nous avons exploré ensemble ce que signifie être un gardien du cœur. Cette semaine, pour clore cette série, nous allons parler d’un aspect essentiel de cette responsabilité : le pardon.

Le manque pardon est souvent ce qui nous empêche de rester en bonne santé intérieure. Nous avons parfois du mal à pardonner : pardonner nos amis, nos parents, nos collègues, et même… nous pardonner à nous-mêmes. Pourtant, sans pardon, il est impossible de préserver un cœur sain et léger. Bien qu'indispensable, le pardon reste un défi, un acte parfois difficile à accorder, mais ô combien libérateur.

Le pardon commence par toi

Avant de pardonner aux autres, il est essentiel de se pardonner à soi-même. Cela peut sembler simple en théorie, mais en pratique, cela demande souvent du temps et beaucoup d’humilité. Deux situations reviennent fréquemment :

  • Je me sens coupable parce que je sais que je suis responsable d’un événement, d’une erreur, et j’ai du mal à me pardonner.

  • Je suis innocente, mais je ressens tout de même que tout est de ma faute, au point de m’en vouloir profondément.

Pour garder un cœur en bonne santé, il est primordial de reconnaître ses erreurs et ses limites. Oui, je suis imparfaite. Oui, j’ai peut-être causé du tort ou contribué à une situation. Mais l’objectif, après avoir reconnu cela, n’est pas de se noyer dans la culpabilité. Dieu, dans Sa grâce, pardonne nos fautes et les jette dans la mer de l’oubli. Nous devons apprendre à faire de même envers nous-mêmes.

Arrêtons de nous flageller ! Beaucoup d’entre nous se condamnent encore pour des erreurs passées, des situations que, bien souvent, les autres nous ont déjà pardonnées. Pourtant, nous restons accrochés à ces fautes, incapables d’avancer. Parfois, nous allons même jusqu’à nous blâmer pour des événements qui ne sont pas totalement de notre responsabilité.

Je vous partage mon expérience. Rarement je regrette les personnes que j’ai croisées. J’ai appris à accepter que certaines relations ont une saison, qu’elles commencent et se terminent. Mais il y a des exceptions. Une fois, j’ai regretté d’avoir laissé une personne entrer dans ma vie. Cette personne m’a causé beaucoup de tort. À un moment, j’ai commencé à me culpabiliser pour tout ce qu’elle m’avait fait subir. Je me disais : "C’est ma faute. Si cela m’est arrivé, c’est parce que j’ai manqué de discernement."

Et là, j’ai dû me rappeler une vérité importante : Je suis peut-être responsable d’avoir fait entrer cette personne dans ma vie, mais je ne suis pas responsable de ses actes. Je ne suis pas responsable de sa manipulation, de ses mensonges ou des menaces qu’elle a proférées.

Apprenons à nous délester du poids des fautes des autres. Trop souvent, nous portons sur nos épaules une culpabilité qui n’est pas la nôtre. Nous nous sentons responsables d’actes que d’autres ont commis, ou coupables de ne pas avoir pu intervenir dans des situations où, en réalité, ce n’était pas notre rôle.


Le pardon libère et guérit

On entend souvent dire que le pardon est une puissance qui libère. Je ne sais pas d’où cette phrase est sortie initialement, mais elle est profondément vraie.

Pardonner, ce n’est pas cautionner ce qui s’est passé, ni réduire au silence la douleur vécue. Pardonner, c’est choisir d’obéir à la volonté de Dieu, qui désire que nous pardonnions comme Lui nous pardonne. Cela ouvre la voie :

  • À la réconciliation, avec toi-même et avec les autres.

  • À la paix, en ne laissant plus la douleur dicter ta vie.

 

"Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ." (Éphésiens 4:32)

Le pardon est un acte de liberté.